Avant de parler de l’habillement soutenable il est intéressant de s’interroger sur le système de la mode et de voir comment il influence notre jugement jusqu’à en limiter toute attitude personnelle quant au style qu’on souhaiterait adopter.
Tout d’abord, il est utile de se souvenir que la mode a été créée au début de la période industrielle, à un moment où la confection était majoritairement réalisée à domicile.
Ensuite, le vêtement s’est spécialisé : une tenue de travail, une tenue du dimanche, une tenue de sport … La mode est d’une certaine manière le résultat d’une démarche de rationalisation et de mécanisation dans le domaine des vêtements. Actuellement, la mode fonctionne grâce à des relais médiatiques (presse, reportage à la télévision notamment au moment des défilés de mode, internet). Les médias relayent après sélection ce qu’un petit nombre a pris le risque de décider et de créer. Ainsi la décision de la définition de ce qui est à la mode dépend plutôt d’une minorité à l’intérieur de la société. N’oublions pas que le vêtement est un produit et la mode est une construction sociale.
Dans ce contexte, il est facile de comprendre que la norme a une fonction uniformisante. Par exemple, il est possible de voir des gens habillés de jeans et de t-shirt issus de tous milieux sociaux et partout sur la planète. La diversité culturelle a tendance à diminuer.
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Réduction des déchets et des pollutions : Habillement et linge de maison
Le système de la mode
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Compatibilité mode et environnement
L’approche écologique s’intéresse à l’utilisation des ressources et à la limitation des impacts environnementaux. Le système de la mode n’est pas fondé sur la gestion des ressources naturelles mais sur le besoin de l’industrie textile de faire croître son chiffre d’affaires.
Une tendance est en train de se développer, celle de la fast fashion. Vous connaissez la dynamique du fast food où il s’agit de manger assez vite sans avoir à attendre le temps de préparation des mets et plats. La dynamique de la fast fashion est différente, elle consiste à répondre aux attentes des consommateurs friands de visite des magasins de vêtements de manière que d’une fois sur l’autre (environ 2 fois par mois pour les femmes) ils puissent découvrir de nouveaux modèles, les essayer et les acheter. Cette tendance a été initiée par des chaînes internationales de magasins vendant des vêtements à bas prix.
Il est évident que l’impact environnemental ne prend absolument aucune place dans ces considérations stratégiques de ces enseignes.
En réaction, certains fabricants ont proposé l’alternative du Slow wear. Cette initiative en est à ses balbutiements. D’après des professionnels de la mode, le Slow wear donnent la primauté aux vêtements basiques faits pour durer, des vêtements éthiques, voire bio. Pour d’autres, le Slow wear c’est « mieux acheter, mieux consommer, avec une conscience ». C’est le retour aux « basiques » mais « les nouveaux basiques sont éthiques ».
Bref, le Slow wear et la mode ne sont pas antinomiques. C’est pourquoi, « on n’est pas obligé d’être ennuyeux quand on est dans le développement durable » et grâce au Slow wear « on peut au contraire être extrêmement trendy », même si pour l’instant, il reste minoritaire par rapport aux autres courants de mode !
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Impacts de la fabrications d'un vêtement
Le cycle de vie d’un vêtement comprend de nombreuses opérations avant que le consommateur puisse l’acheter dans une boutique et le porter.
En ce qui concerne les vêtement, une particularité consiste dans la localisation des activités. Les contraintes réglementaires de protection de l’environnement tout comme les conditions de travail (hygiène et sécurité, notamment) ne sont pas les mêmes dans tous les pays où ont lieu tout ou partie de la production de vêtements.
Plusieurs étapes sont nécessaires entre la culture, la récolte, le filage, le tissage, la teinture et la confection. Ces différentes étapes se font dans des pays différents avec des transports intermédiaires importants.
La phase de teinture utilise souvent des substances chimiques de synthèse dont les déchets nécessitent des traitements particuliers. Ces traitements n’étant pas systématiquement mis en œuvre, les eaux se retrouvent facilement polluées.
La phase de confection nécessitant beaucoup de manipulation humaine, les industries textiles sont essentiellement des industries de main d’œuvre. Une recherche des coûts les plus faibles pour le consommateur et pour les industriels entraîne une vive concurrence. Cette concurrence conduit souvent les industriels à localiser des lieux de production dans les zones où la réglementation du travail et économique mises en place par les Etats est la plus faible. Souvent, les conditions de travail ne sont pas celles dans lesquelles nous accepterions de travailler en France : les cadences de travail sont souvent difficiles, les salaires peu élevés, les mesures d’hygiène et de sécurité sont souvent inexistantes.
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Des vêtements plus respectueux de l'environnement
La culture et le traitement de certaines fibres sont très polluants notamment ceux du coton lorsqu’il n’est pas bio (utilisation de pesticides et d’engrais, irrigation intensive, qualité de l’air, de l’eau, …). La confection de nos vêtements combine souvent l’utilisation de produits chimiques et de métaux lourds. Ces constats nous engagent à revoir nos achats vestimentaires. Les écolabels textiles nous assurent que des normes strictes sont respectées pour limiter les impacts sur l'environnement et la santé et pour favoriser de bonnes conditions sociales de fabrication. Tout au long de sa vie, votre vêtement continuera à avoir des impacts sur l'environnement : lors du lavage et de sa fin de vie.
Source/Copyright: ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie)