Le secteur de l’agriculture qui produit nos aliments émet à lui seul 20 % des gaz à effet de serre, facteur de réchauffement climatique : c’est dire l’impact que peut avoir notre assiette sur la planète. Parmi les autres impacts environnementaux, les pesticides utilisés pour l’agriculture, les déjections des animaux ou poissons d’élevage, les déchets d’emballage etc. polluent l’air et l’eau et nuisent indirectement à notre santé.
Côté social, le travail des enfants, l’exploitation des travailleurs dans les plantations de canne à sucre, de cacaoyers, de caféiers … nous incitent à repenser nos modes de consommation et à rechercher des solutions plus responsables et plus durables dans un contexte mondial où de nombreuses personnes ne bénéficient pas d’une alimentation correcte, ni en quantité ni en qualité.
L’utilisation de matières premières agricoles, telles que l’huile de palm, le maïs ou la canne à sucre, pour produire des agro-carburants ou des agro-plastiques ne fait que compliquer encore plus une situation déjà critique.
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Réduction des déchets et des pollutions : Alimentation
Agriculture : impacts environnementaux et sociaux
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Impacts de l'alimentation sur l'effet de serre
Quand on sait qu’un seul pot de yaourt à la fraise peut parcourir plus de 9 000 km (si l'on additionne le trajet parcouru par chacune des matières premières), on imagine bien l’impact que toute notre alimentation peut avoir sur la planète. Avant d’arriver dans notre assiette, un aliment sera cultivé, transformé, conservé, emballé, transporté et, à toutes ces étapes, aura émis des gaz à effet de serre.
Source/Copyright: ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie)
Impact de notre alimentation sur l’environnement
L’impact de notre alimentation sur l’environnement, et plus spécialement sur le changement climatique, est désormais établi : au niveau mondial, le transport des produits alimentaires engendre l’émission de 19 millions de tonnes d’équivalent CO2 chaque année. Les aliments voyagent en effet beaucoup. A commencer par les kiwis importés de Nouvelle-Zélande, des raisins du Chili, des haricots verts du Kenya sont régulièrement dans nos assiettes alors que, contrairement aux bananes, ananas et autres fruits tropicaux, on les cultive en France. Mais le consommateur a pris l’habitude de consommer des fruits et des légumes toute l’année, donc souvent hors-saison, et les produits tropicaux, ananas, mangues ou goyaves sont en passe d’être banalisés.
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Diversité des cultures
Alors qu’il existe sur terre plus de 30.000 espèces végétales comestibles, 90 % des denrées consommées dans le monde sont fournies par une trentaine d’espèces seulement, dont le blé, le riz et le soja. La modernisation de l’agriculture a en effet conduit à sélectionner des espèces à haut rendement et à abandonner des espèces traditionnelles, avec comme résultat une formidable perte de biodiversité. Outre l’uniformisation des goûts et saveurs, la conséquence est la dépendance à une poignée de variétés, situation qui encourage à l’usage de produits phytosanitaires pour préserver les récoltes : si un agent pathogène s’attaque à nos monocultures de blé par exemple, c’est toute partie de notre alimentation qui risque de disparaître
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Gaspillage de nourriture
Dans les pays développées, d’incroyables quantités de nourriture sont jetées, ce qui revient à mettre au rebut toutes les ressources utilisées pour la production (notamment l’eau dans les pays de production) et le transport de ces produits. Ce gaspillage a lieu tout au long de la chaine de production et de distribution mais une partie se produit chez le consommateur. Plusieurs études réalisées dans les pays développés montrent l’ampleur du phénomène : les Suédois jetteraient 100kg de nourriture par an et par personne, les Anglais jetteraient un tiers de la nourriture qu’ils achètent… D’après une étude parue en 2008 réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Institut international de l’eau de Stockholm (Stockholm International Water Institute, SIWI) et l’Institut international de gestion de l’eau (International Water Management Institute, IWMI), la surproduction et le gaspillage de nourriture devront être réduits de moitié d’ici 2025 afin d’éviter des pénuries d’eau et de nourriture. Il est de la responsabilité et de l’intérêt de chacun de réduire ce gaspillage, d’autant que c’est aussi l’occasion de faire aussi des économies.
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Réduire le gaspillage de nourriture
Quelques trucs suffisent pour réduire les quantités gaspillées : éviter d’acheter trop de denrées périssables à la fois, planifier les menus à l’avance pour acheter au plus juste, bien ranger le réfrigérateur pour connaître « l’état des stocks », s’initier à l’art d’accommoder les restes, servir à tous, enfants compris, des portions adaptés à leurs besoins et appétit …
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Durée de conservation des aliments
Sur les produits périssables, on trouve deux types de date :
- Avec « date limite de consommation ». Ces produits sont en général à conserver au réfrigérateur. La consommation de produits ayant dépassé la DLC fait courir un risque d’intoxication alimentaire. La vente de produits dont la DLC est dépassée est interdite pour cette raison.
- Avec «date limite d’utilisation optimale ». Elle figure sur l’emballage de produits peu périssables comme les conserves mais aussi les huiles, sodas, lait UHT (ultra-haute température). Passé cette date, le produit risque de perdre en qualité et en goût mais sa consommation ne met pas en danger la santé. Il n’est donc pas interdit de vendre des produits dont la DLUO est dépassée.
- Tous ces produits doivent être consommés rapidement après ouverture quelle que soit la durée de conservation du produit conditionné : une conserve peut être gardée plusieurs années mais une fois ouverte, elle ne se conservera pas plus de trois jours au réfrigérateur.
- Tout produit dont l’emballage est dégradé ne doit pas être consommé et il est conseillé de le rapporter au magasin où on l’a acheté. Une conserve dont la boîte est cabossée ou déformée peur s’avérer particulièrement dangereuse.
- Les produits frais non emballés ont des durées de conservation en général très courtes : quelques jours pour la viande fraîches, de une à deux semaines pour les pommes de terre, courges, potirons ou choux.
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Conservation à l’intérieur d’un réfrigérateur
Il faut savoir que la température n’est pas uniforme à l’intérieur d’un réfrigérateur :
- « A conserver entre 0 et 4°C », cette mention apparaît par exemple sur les barquettes de viande, de poisson, les pots de rillettes ou les bocaux de pâtés … Ces produits se rangent donc impérativement dans la zone la plus froide du « frigo », en général l’étage inférieur (2°C) situé au-dessus des bacs à légumes.
- Les produits portant les mentions « A conserver au réfrigérateur après achat » ou « à conserver au froid après ouverture » comme les œufs, les produits laitiers, la charcuterie, certains gâteaux trouvent quant à eux leur place au milieu (4-5°) ou éventuellement tout en haut (8° C) du réfrigérateur. Idem pour les boissons dont l’étiquette indique « se conserve 4 jours au réfrigérateur après ouverture entre 4 et 6°C » ou pour le lait « à conserver à +6°C maximum ».
- Pour les fruits et légumes, qui portent rarement des indications pour leur conservation, attention : si on les place au réfrigérateur, ce sera dans les tiroirs du fond (jusqu’à 10°C) car ces produits sont susceptibles d’être endommagés par des températures trop basses.
- Enfin, les produits congelés ne se conservent pas de la même façon selon l’équipement dont on dispose. Les étiquettes sont claires puisqu’elles précisent généralement « 24 heures au réfrigérateur, 3 jours au compartiment à glace du réfrigérateur, jusqu’à la date indiquée sur l’emballage au congélateur à -18°C ».
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La chaîne du froid
Le froid limite en effet la propagation des micro-organismes (bactéries, levure, moisissure) susceptibles de dégrader les aliments : les aliments frais périssables doivent être maintenus entre 0°C et 8°C selon leur nature et les produits surgelés à -18°C.
Après achat, les aliments doivent être placés le plus rapidement possible au réfrigérateur ou congélateur, selon qu’ils soient frais ou surgelés.
Le respect de la chaine du froid et la réfrigération qu’il impose contribuent au changement climatique puisque la réfrigération représente 15 % de l’énergie totale consommée dans les pays développés.
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Les méthodes de conservation
Les méthodes utilisées pour conserver les aliments industriels que nous consommons quotidiennement n’ont pas toutes le même « poids » environnemental.
La surgélation est souvent montrée du doigt puisque la chaine du froid est grosse consommatrice d’énergie. On estime qu’il faut 10 fois plus d’énergie pour produire un aliment surgelé que son équivalent frais. Mais l’usage généralisé des équipements de froid pose d’autres problèmes : les appareils anciens peuvent contenir des gaz à base de chlorofluorocarbones (CFC), interdits depuis 1995, qui contribuent à la destruction de la couche d’ozone. Les hydrofluorocarbones (HFC) qui les ont remplacés ont l’inconvénient de participer directement à l’effet de serre en cas de fuite accidentelle ou lors de la mise en décharge. Les nouvelles générations de modèles fonctionnant aux hydrocarbures (isobutane) sont préférables d’un point de vue environnemental.
De façon générale, les plats préparés demandent beaucoup d’énergie pour leur élaboration puisqu’ils doivent être non seulement « préparés » mais aussi emballés, transportés, stockés. Les préparer soi-même avant la consommation est moins énergivore et beaucoup plus écologique pour peu que l’on utilise des produits locaux, de saison et frais.
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Difficultés de choix de nos produits alimentaires
L’industrie alimentaire a fait des pas de géant au siècle dernier mais on dirait qu’elle reprend d’une main ce qu’elle a donné de l’autre : d’un côté, les consommateurs apprécient les produits faciles à préparer, à conserver, enrichis en vitamines, variés … mais de l’autre, ils mangent trop, trop souvent, ils ne savent plus cuisiner et ont du mal à s’y retrouver parmi les innombrables innovations voire inventions qui envahissent les grandes surfaces : pâtes en forme de légumes, eau minérale à la vitamine C, œufs mollets prêts à manger, chocolats et friandises allégés en sucre, bonbons sans lipides … Faire ses courses devient tellement compliqué qu’il faudrait une formation spécialisée pour devenir consommateur. Quand on veut consommer « responsable », c’est-à-dire dans une perspective de développement, dans le respect des hommes et de la planète, c’est encore plus compliqué !
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Agriculture intensive
L’agriculture intensive est très critiquée en tant que premier pollueur des eaux de surface et souterraines et contribuant de façon significative à la pollution des sols et de l’air. De plus le secteur est responsable, en France, de près de 20% des émissions de gaz à effet de serre, principalement sous forme de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O). Une grande partie des céréales et du soja cultivés dans le monde sert à nourrir le bétail élevé pour la viande au lieu de servir à nourrir directement des gens.
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L’élevage aussi est une menace pour l’environnement
L’élevage de bovins produit-il davantage de gaz à effet de serre que les véhicules automobiles?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la réponse est "oui".
Source/Copyright: Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
La surpêche
La consommation de poissons et de fruits de mer a triplé en 30 ans. Les nouvelles techniques de pêche ou d’élevage des poissons pour répondre à cette demande croissante ne sont pas sans conséquences sur l’environnement. est un des problèmes les plus préoccupants car les stocks de poissons ne parviennent plus à se renouveler, ce qui pourrait conduire à de graves pénuries et mettre en péril l’alimentation de nombreuses populations qui dépendent du poisson pour leurs apports en protéines.
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Pollution aquaculture
L’aquaculture, la « révolution bleue » est longtemps apparue comme la solution idéale à la surpêche : 40 % du poisson consommé dans le monde vient déjà de l’aquaculture. Mais elle est de plus en plus souvent remise en question par les organisations de défense de l’environnement.
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Consommation de produits de saison
La consommation de produits de saison, fruits et légumes essentiellement, est complémentaire de la consommation locale puisqu’elle permet de réduire les impacts environnementaux de notre alimentation. Les fraises que nous trouvons sur les étals des primeurs en janvier sont produites sous serre et transportées sur de longues distances.
D’un point de vue culturel pédagogique, le fait de consommer des produits de saison permet de conserver le lien avec la terre et de « comprendre » les aliments que nous consommons.
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Les régimes végétariens sont les moins impactants
Notre alimentation a un impact sur la planète mais tous les aliments ne se valent pas. C’est une question d’équilibre. : pour produire de la viande, il faut en effet, des terres, des engrais, de l’énergie, de l’eau (il faut 5 fois plus d’eau pour produire des protéines de bœuf que des protéines de soja) ... sans compter que les ruminants produisent du méthane, un gaz à effet de serre bien plus « puissant » que le dioxyde de carbone.
Mais il n’y a pas que les conséquences sur le changement climatique : ont aussi des effets non négligeables sur l’environnement les produits cultivés avec quantités de pesticides, certains organismes génétiquement modifiés ou encore les volailles, porcs ou poissons dont l’élevage intensif produit des nitrates et pollue les sols et les eaux.
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Végétarien et équilibre nutritionnel
Vous êtes végétarien, régulier ou occasionnel : vous excluez la viande, les produits carnés et le poisson de votre alimentation ; cependant, vous consommez des œufs et des produits laitiers.
Alimentation végétarienne et équilibre nutritionnel peuvent aller de pair à condition de connaître certaines règles et de les appliquer.
Source/Copyright: INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé)
Agriculture bio
Les pratiques de l’agriculture biologique et biodynamique, basées sur une vision de la nature et prenant en compte le cycle des saisons, permettent d’augmenter le rendement des cultures, d’obtenir des plantes saines avec un rendement optimum, tout en évitant d’épuiser les sols par une exploitation trop intensive. Le principe est d’employer le compost réalisé essentiellement à partir de toute substance naturelle végétale ou animale susceptible d’être décomposée par les micro-organismes et les êtres vivants.
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Aliments bruts
Plus les produits que l’on choisit sont bruts, plus on s’approche de la consommation responsable.
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Conservation des aliments
Veillez à son alimentation, c’est aussi faire attention à la conservation des aliments : dates limites, hygiène et température du réfrigérateur... Des petites règles simples à ne pas négliger.
Source/Copyright: INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé)
Choix de distributeurs pour l'alimentation
Que l’on fasse ses provisions sur un marché traditionnel, dans une supérette de quartier ou dans un hypermarché n’a pas les mêmes implications en termes économiques, environnementaux ou sociaux. Aujourd’hui l’essentiel de nos achats a lieu dans les grandes surfaces. La France possède d’ailleurs la plus grande densité d’hypermarchés au monde, soit 280 m2 pour 1000 habitants, qui nous offre à prix compétitif un large choix de produits. Mais le « petit commerce » a aussi ses vertus et il est peut-être temps de le redécouvrir…
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Commerce de quartier
Faire ses courses dans les petits commerces de quartier, s’il en existe encore près de chez vous, ne vous permettra pas de bénéficier des tarifs exceptionnellement bas des hyper, qui grâce à leur concentration réalisent des économies d’échelle. Mais le nombre de références limitées aura au moins le mérite de vous mettre à l’abri des tentations et de vous faire gagner du temps. Faire ses courses à pied, avec une poussette de marché ou à vélo, est meilleur pour l’environnement. Faire ses courses dans un hypermarché à l’extérieur de la ville est quatre fois plus émetteur de CO2 que de faire ses achats près de chez soi.
Source/Copyright: DOLCETA site d’éducation en ligne à la consommation de la Commission européenne.
Faire son compost, c’est facile
Chacun d’entre nous désire, à son niveau, faire un geste pour l’environnement. Pourquoi ne pas commencer par le compostage domestique ? Réduire le volume d’ordures ménagères à traiter par la collectivité, enrichir son jardin sans frais… les avantages sont nombreux.
Source/Copyright: ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie)